L'ancien port de Vertrieu

LE PORT

Les échanges commerciaux de la Gaule était dû en grande partie à la navigation fluviale. Cette route de la vallée du Rhône était la plus importante. C'est de 1800 à 1840 que le traffic du Rhône connait son apogée. Les mariniers du Rhône naviguaient à bord des rigues et penelles depuis Seyssel jusqu'à la mer. Le halage a commencé par traction humaine, puis par des chevaux.

La descente des rigues entre Seyssel, premier port navigable sur le Rhône et Lyon, nécessitait deux jours de navigation. Or Vertrieu se trouvant au milieu du trajet, servait tout naturellement de halte aux mariniers.

A Vertrieu, les mariniers trouvaient des chevaux frais à atteler à leurs bâteaux. C'est ainsi que tous les soirs, une vingtaine de rigues, chacune montée par 10 bateliers s'abritaient dans le port de Vertrieu. Le soir les équipages campaient au bord de l'eau et mangeaient bouillies, ragoûts et la fameuse grillade marinière épicée, assaisonnée d'oignons, d'ail, de sel et de poivre en excès.

En outre, le transport d'une rive à l'autre du Rhône, à cet endroit où n'existait pas de pont mais ou le fleuve était particulièrement calme, s'effectuait grâce à des barques qui transportaient les passagers. Du fait de cet important traffic, des chantiers navals s'étaient implantés à Vertrieu. On pouvait d'ailleurs lire au dessus de la porte de l'auberge de Vertrieu tenue par la femme du deuxième patron marinier Jean-Marie RIGAUD, «Ici on mange à pied et à cheval, et sur la note du repas, on ne manquait pas de compter le picotin d'avoine pour le cheval»

Il ne reste malheureusement aujourd'hui aucun vestige de cette période de notre histoire.

Et comme s'écriait chaque jour à l'aube le patron marinier en trempant son doigt dans les eaux du Rhône et en se signant : «Au nom de Dieu et de la Sainte-Vierge en avant ! ...»